L’idée de Titoo prend forme

Je me mets alors à chercher, mais aucun poêle existant ne répond à mes attentes. Entre poêles en tôle fine ou en fonte sans inertie, rien ne convient. En discutant avec d’autres nomades, je constate que beaucoup partagent ma frustration : leurs poêles les étouffent de chaleur ou les laissent grelotter dès que le feu s’éteint. Alors, je décide de créer mon propre modèle : un poêle robuste, compact, et surtout, performant.

Après des mois de tests, j’installe mon premier prototype de Titoo dans le van et pars pour la Finlande. Les gens commencent à remarquer le poêle dans mes vidéos, demandant même si je peux leur en vendre un. Lors d’une de ces soirées d’hiver à charger le poêle, l’idée s’impose : ce poêle sera nommé Titoo, comme un clin d’œil à Nicolas et à notre amitié.

La rencontre avec Rémi et le lancement de Titoo

Après mes études, j’avais gardé contact avec Rémi, un ami que j’avais rencontré à cette époque, surtout à travers les jeux vidéo. À mon retour de Finlande, je lui raconte mes plans de monter une entreprise pour commercialiser Titoo. Quelques jours plus tard, il me rappelle, intéressé par le projet et l’idée de s’associer. « Et si on lançait ce truc à deux ? » qu’il me demande.

Je réfléchis, et finalement, après un an et demi de développement en solo, je décide que c’est le bon moment pour faire équipe. Rémi apporte un nouveau souffle à l’aventure : il trouve un laboratoire en Belgique où faire tester Titoo pour les normes européennes. Là-bas, la pression est à son comble : des années de travail reposent sur ces tests. À la fin de la semaine, le directeur du laboratoire vient nous serrer la main. « Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez fait. 88 % de rendement et une classe A+ en pollution. Ce niveau, seuls les poêles à granulés à gestion électronique l’atteignent. Le vôtre le fait, sans aucun système complexe. Félicitations, les gars ! ». 

Dans ma tête, une petite voix me murmure : « Jason, tu entends ce qu’il vient de dire ? » Nous avons réussi.